- quérimonie
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⇒QUÉRIMONIE, subst. fém.A. — Vx, littér. Récrimination. Des plaintes et quérimonies contre nos garnisons de Picardie! (HUGO, N.-D. Paris, 1832, p. 498).B. — DR. CANON. Requête présentée au juge d'Église, pour obtenir la publication d'un monitoire (d'apr. Ac. 1798-1878).Prononc. et Orth.:[
]. Att. ds Ac. 1762-1878. Étymol. et Hist. Fin XIVe s. querymone « plainte » (JEAN D'OUTREMEUSE, Myreur des histors, I, éd. A. Borgnet, t. 1, p. 70); ca 1470 querimonie « plainte en justice » (GEORGES CHASTELLAIN, Chron., éd. Kervyn de Lettenhove, t. 5, p. 438); 1476 faire querimonie (Arch. nat., JJ 204, pièce 136 ds DU CANGE, s.v. querimonia); 1558 querimoine « plainte adressée à un juge d'Église » (DES PERRIERS, Nouv. Récr., 15, éd. Kr. Kasprzyk, p. 80). Empr. au lat. querimonia « plainte, lamentation; doléance, réclamation », spéc., au Moy. Âge, « revendication, demande en justice; procès, litige » (IXe s. ds NIERM. et BLAISE Latin. Med. Aev.).
quérimonie [keʀimɔni] n. f.ÉTYM. 1460; querymone, fin XIVe; lat. querimonia « doléance », de queri « se plaindre ».❖1 Dr. canon. Requête pour obtenir la publication d'un monitoire.2 Vx. Plainte, récrimination.0 Il est impossible qu'ils en imposent sur rien à un Juge du pays. Mais je m'arrête, et cette quérimonie (comme on disait anciennement) ne me servira que de transition, pour amener la manière dont Edme R. rendait la justice.Restif de La Bretonne, la Vie de mon père, p. 217.
Encyclopédie Universelle. 2012.